C’est qui le patron ?
Dimanche dernier, j’essayais de mitonner pour des amis un bon petit plat, mais les choses ne se passaient pas tout à fait comme prévu… J’avais décidé de m’attaquer à une nouvelle recette, dont je maîtrisais mal les techniques, et pour couronner le tout, mon impatience naturelle en matière de cuisine m’avait fait prendre quelques libertés fâcheuses avec les instructions de la fiche. Tout en tripatouillant sans grande conviction mon poulet, j’ai fini par me faire la réflexion que décidément, quand l’incompétence et la paresse s’allient, les difficultés s’accumulent !
D’ailleurs, dans un projet, nous ressentons souvent que nous tenons deux rôles à la fois : d’un côté le chef, « le patron », celui qui définit l’objectif et les procédures à mettre en œuvre, et de l’autre « l’employé », qui exécute avec plus ou moins d’entrain ce qui a été décidé. Bref, la tête et les jambes ! Mais si notre patron interne ne sait pas bien ce qu’il veut ou qu’il en demande trop à son équipe, et que notre employé personnel rechigne à la tâche, rien ne se fait et nous remettons sans fin à demain ce qui pourrait être fait dès aujourd’hui… Alors, comment casser le cycle de la procrastination et s’améliorer ? Voici mes 4 conseils pour travailler plus efficacement :
1. Bien planifier ses projets
C’est le premier devoir de votre patron personnel : pour être efficace, il faut s’organiser à l’avance. Vous devez définir clairement vos objectifs, si besoin en les notant sur papier. Dans l’idéal, il serait également judicieux de donner une date limite à votre projet avec éventuellement un échéancier complet si il est ambitieux. Profitez-en aussi pour lister les coûts (le cas échéant), le matériel nécessaire et les techniques à utiliser : meilleure est la préparation, plus facile sera la réalisation !
2. Connaître ses limites
Toujours dans le rôle de patron, ne vous en demandez pas trop, au risque de ne pas réussir à tenir vos objectifs. Un projet qui tient compte de vos limites aura beaucoup plus de chance d’être accompli rapidement et efficacement. Considérez l’ensemble : le temps qui vous est disponible, les aptitudes de votre employé interne, les ressources dont vous disposez… Ce n’est pas simple d’être réaliste sur ses propres capacités : n’hésitez pas à demander l’avis d’un de vos proches ou celui d’un collègue de confiance, par exemple.
3. Découvrir ses motivations
Si on reprend la métaphore, vous savez maintenant ce que veut votre tête (= mener à bien le projet), mais vous êtes-vous demandé ce qui va motiver vos « jambes » ? Eh oui, au quotidien, nos envies sont plutôt terre-à-terre : faire une pause, se détendre, aller se chercher un café… Si votre employé a besoin d’un petit coup de pouce pour s’y mettre, utilisez le principe de la carotte, soit « je finis cette tâche et je prends un thé » ou « si c’est bouclé dans une heure, j’aurai le temps d’aller au cinéma ». Accordez-vous de petites récompenses au fur et à mesure : vous verrez, vous aurez atteint votre objectif en un rien de temps !
4. Utiliser » le flux «
Le flux, appelé aussi « expérience optimale », a été défini dans le cadre du courant de la psychologie positive, par Mihaly Csikszentmihalyi (prononcez : Chic-Sainte-Mihal). Il a notamment découvert que nous éprouvons des moments de grâce, de facilité, d’expression naturelle de nos talents quand d’une part nous avons un défi à relever et que d’autre part nous nous sentons capable de le relever (le « patron » et l' »employé » sont unifiés). Sans défi nous nous ennuyons. Trop de défi provoque de l’anxiété. Sans confiance en soi, le doute s’installe et la procrastination s’ensuit. C’est avant tout une question de prise de conscience de l’instant présent.
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