Le bonheur … tout un état d’esprit
« Tout un état d’esprit » est le slogan de ma ville, Suresnes, dans le 92, les Hauts-de-Seine, à 5 minutes de Paris. Les Suresnois comme moi, sont donc aussi des Altoséquanais, des Français, des Européens et des Terriens comme vous. Et en relisant ce slogan, je me disais que le bonheur c’est ça, pour tous les habitants de la Terre : « Tout un état d’esprit ».
Mais qu’est-ce que c’est difficile à adopter comme consigne, à moins d’être un sage reclus dans son ermitage à l’abri des soucis du quotidien ! Et pourtant n’est-ce pas là la seule véritable issue ? Non, je ne veux pas dire devenir ermite, mais prendre conscience que c’est entre vos 2 oreilles que ce situe le bonheur.
Évidemment 95% des gens vont rétorquer qu’avec plus d’argent, une meilleure santé, un job enthousiasmant, une relation familiale harmonieuse, …, alors ce serait le bonheur. Vraiment ? Réfléchissez-y un instant.
Voilà ce qui se passe. Par exemple, quand vous pensez manquer d’argent, de temps, d’amour, de relations, d’énergie, … alors vous vous sentez mal. Et vos émotions désagréables se renforcent : tantôt peur des incertitudes du futur, colère face aux injustices du monde, tristesse en ressassant des périodes difficiles de votre passé, frustration, résignation, etc. Ces émotions expriment votre souffrance et renforce vos pensées de manque, d’où l’impression de ne pas être heureux.
Votre état d’esprit est parasité par des pensées erronées.
Où est l’erreur dans votre système de pensée ?
N’est-ce pas légitime de vouloir plus d’argent, de temps, d’amour, de relations de qualité, d’énergie ? Si, sans aucun doute. D’ailleurs le but de chaque être humain sur cette terre est toujours d’apprendre plus, pour améliorer sa qualité de vie et celles des autres. Et l’augmentation globale du niveau de vie, de la qualité de vie des citoyens du monde contribue grandement au bonheur individuel.
L’erreur est de confondre vouloir plus ou mieux dans un futur plus ou moins lointain avec se plaindre de manquer de ci ou de là maintenant.
La pire erreur est de vouloir compenser le manque par désirer encore plus de ce que vous n’avez pas. C’est entrer dans un cercle vicieux qui peut mener à la déprime, à l’épuisement professionnel, voire à la dépression (réaction contre soi-même) ou à la rébellion, l’excès de zèle, les conflits ouverts, les divorces, les démissions sur un coup de tête, ou les guerres (réaction contre les autres).
Comment sortir de ce cercle vicieux ?
Prenez du recul. Regardez la réalité en face et donnez-vous l’autorisation de sortir de vos illusions.
– Vous ne manquez pas d’argent : vous avez X euros sur votre compte (X peut même être négatif). Et ce X vous permet d’acheter ou pas, ce dont vous avez besoin ou envie.
– Vous ne manquez pas de temps : comme tout le monde vous avez 24h par jour et vous choisissez de consacrer du temps à ce qui est important pour vous (même si cela ne vous fait pas plaisir).
– Vous ne manquez pas d’amour ou de reconnaissance : vous ne recevez pas autant d’amour ou de reconnaissance que vous pensez en mériter. Vous pourriez apprendre à renforcer votre estime pour voir.
– Vous ne manquez pas d’énergie : votre niveau d’énergie dépend de ce qui vous motive pour bouger. Vous pourriez faire le point sur vos objectifs ultimes pour voir.
– Etc.
Vous me suivez ?
Votre impression de manque ne dépend pas des circonstances extérieures, de ce qui se passe en dehors de vous MAIS de ce que vous vous dites à propos de l’extérieur (c’est votre dialogue intérieur, vos pensées) et des émotions qui sont associées à ces pensées. Votre état d’esprit est alors composé de ces pensées fausses renforcées pas des émotions négatives.
Vous êtes l’auteur de vos pensées donc vous êtes responsable de votre état d’esprit : positif ou négatif. C’est le bonheur ou pas.
Un moyen simple pour savoir si vos pensées sont adéquates ou non
Doutez de vous-même. Votre mental et plus encore votre égo vous joue des tours, il vous fait prendre des vessies pour des lanternes.
Quel est l’objectif de votre égo ? Si dans un premier lieu, l’égo sert à exprimer votre individualité, il vous donne aussi l’impression de sécurité, et il vous laisse croire que vous devez avoir raison, il vous amène aussi à trouver des excuses et des justifications pour expliquer votre situation actuelle.
D’ailleurs cela paraît assez logique, si je pense à quelque chose, cela doit donc être vrai puisque c’est moi qui le pense. C’est pourtant loin d’être le cas.
Voici le moyen : SI ce que vous ressentez quand vous pensez à quelque chose, est désagréable (émotion de peur, de colère, de tristesse, de honte, etc …) ALORS vos pensées sont inadéquates voire totalement erronées. Voilà à quoi sert notre système émotionnel, notre cerveau limbique : comprendre la qualité de nos pensées pour les adapter si nécessaire. (Nous faisons ici exception des émotions réflexes dans certains contextes, comme avoir peur d’une voiture qui surgit quand on traverse la rue, dans ce cas on n’a pas le temps de réfléchir, et tant mieux, c’est pour notre survie).
Prenons un exemple dans une PME. Bernard reçoit de sa collègue Julie un email qui indique les nouvelles procédures à suivre pour traiter les expéditions des produits. A la lecture de cet email, Bernard se met très en colère. Il peste contre Julie et va tout de go voir son responsable pour lui dire, que décidément cette façon de faire ne fonctionne pas et qu’il veut quitter ce poste. Son chef réagit violemment, ne comprenant pas ce qui se passe, et vous pouvez imaginer l’escalade (Une histoire proche de celle-ci est arrivée à un de mes clients).
En lisant ce qui précède, vous vous demandez peut-être pourquoi Bernard s’est mis en colère. C’est effectivement l’énigme. En investiguant, on va apprendre que l’email de Julie n’a été en fait que la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Et cela nous arrive tous à un moment ou un autre. Le problème ici, est que Bernard a réagi tout de suite sous l’emprise de sa colère, sans regarder au préalable qu’elle était la pensée source. Et surtout si cette pensée était juste ou non. Revenons aux faits, dans l’email en question Bernard avait une tâche de moins à faire dans le cadre des nouvelles procédures, car cette PME investit beaucoup dans sa transformation numérique. Certains auraient pu se dire, « Génial, toujours ça de moins à faire ». Mais ce ne fût pas le cas de Bernard. Il n’en a finalement pris conscience que quelques jours après, quand la colère fut passée.
Quand Bernard a lu l’email, ses pensées immédiates ont été « Je ne fais pas bien mon boulot ? On me reproche quelque chose sans me le dire et on change les procédures dans mon dos. C’est inacceptable ». Et boom. Bernard est furieux contre Julie (il en rajoute : « Quelle conne ! »), furieux contre son chef (‘Décidément, il ne voit pas à quel point je me donne du mal dans mon job »), et furieux contre lui-même (« Qu’est que j’ai encore fait de mal ? »). Vous voyez cette série de pensées négatives ?
Mais rien de tout ça n’existe dans la réalité, au contraire même, tout son entourage apprécie ses qualités et compétences. Bernard a tout simplement pris le risque de saboter sa relation avec son chef pour avoir raison de son interprétation de la réalité. En communiquant plus en détail, tout s’est finalement arrangé : puisqu’un un ordinateur allait s’occuper de cette tâche, Bernard pouvait du coup se concentrer sur des activités plus intéressantes. Mais Bernard a du pour cela laisser passer sa colère et lâcher prise de sa série de pensées erronées. Cela fut même un véritable déclic pour lui : il a transformé son état d’esprit pour être désormais en confiance quoi qu’il arrive. Petit à petit, Bernard va encore développer son intelligence émotionnelle pour ne pas croire en ses premières impressions; il va même développer son leadership.
Conclusion : le bonheur au travail, c’est aussi tout un état d’esprit.
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